Le monde du sport est au cœur de l’actualité mais, une fois n’est pas coutume, pas pour de jolis palmarès… De nombreux commentaires homophobes ont été tenus par des sportifs de haut niveau ou encore par des supporters mettant une fois encore en exergue une violence et une incitation à la haine conduisant parfois à des agressions gratuites, comme le souligne madame Laetitia Avia dans un tweet engagé.
Les agressions homophobes, un délit aux yeux de la loi
Les chiffres concernant l’homophobie dans le domaine du sport sont édifiants :
- Une hausse de 66 % des agressions ont été signalées en 2018 ;
- 1 agression homophobe a lieu toutes les 33 heures ;
- 33 % des supporteurs de foot déclarent tenir des propos homophobes ;
- 75 % des pratiquants de rugby estiment qu’il est difficile dans ce milieu d’être homosexuel.
Commentaires, chants, agressions verbales ou physiques… Les démonstrations de haine sont de plus en plus visibles et violentes.
Le député Raphaël Gérard, du mouvement la République en Marche, a pris la parole à ce sujet rappelant que selon les dispositions du Code pénal, « toute incitation à la haine ou la violence fondée sur l’orientation sexuelle peut être réprimée d’1 an d’emprisonnement et 45 000 € d’amende ». L’occasion de rappeler que, contrairement à ce que certains feraient passer sous couvert de « folklore », ces agressions sont, et restent, des délits.
Une prise de conscience collective pour briser les tabous
Les acteurs du monde sportif, du gouvernement ou encore du milieu associatif se mobilisent pour alerter l’opinion publique sur le sujet brûlant de l’homophobie dans le sport. Tout est mis en œuvre pour que le sport devienne un espace « fédérateur et inclusif » et mettre fin à cette banalisation de commentaires, insultes ou autres chants homophobes.
De nombreuses actions sont ainsi mises en place, comme par exemple au sein de la ligue nationale de rugby qui a lancé un programme #Plaquonsl’Homophobie Célébrons la diversité ou encore la décision de la ligue de football professionnelle qui a décidé de stopper les matchs en cas de chants homophobes déclamés par les supporters.